Histoire d'Auderghem
Auderghem d’hier et d’aujourd’hui
L’histoire de la localité, située au sud-est de Bruxelles le long de la Woluwe, est riche d’événements historiques, culturels, artistiques et religieux.
A l’origine, Auderghem n’était qu’une simple exploitation agricole rattachée à Watermael et nichée au creux de la vaste clairière formée par la vallée de la Woluwe. Quant au nom, Oudrenghem, il n’apparut qu’en 1251. On lui prête du reste plusieurs significations : ancienne habitation, demeure des ancêtres, etc.
Vers la fin du IX
e
siècle, d’autres exploitations s’ajoutèrent et formèrent un petit hameau regroupant une vingtaine de maisons abritant paysans, bûcherons et faiseurs de balais. Ces familles vivaient de l’exploitation de la forêt.
Un hameau indépendant depuis 1863
En 1726, Auderghem sort de son isolement grâce à la construction de la chaussée de Wavre. Cette transformation radicale favorisera l’accroissement de la population.
Le 1
er
janvier 1863, le hameau de 1600 habitants devint commune indépendante. Son premier bourgmestre fut Henri de Brouckère.
Sous Léopold II, la construction de la ligne de chemin de fer Bruxelles-Tervueren ainsi que la construction du boulevard du Souverain (en 1910) s’avèreront d’excellents incitants à la modernisation et à la progression rapide de l’entité.
De par sa situation exceptionnelle, à l’orée de la forêt de Soignes, Auderghem s’avère un lieu de passage obligé pour tout amateur d’air pur et de nature. Un statut de commune verte qu’elle défend sans cesse…
Les commerces se substituent à l’industrie
Par le passé, Auderghem regroupait des industries telles que filatures, teintureries et verreries. Au début du XXe siècle et ce, pendant des décennies, la qualité de ses blanchisseries était appréciée par la bourgeoisie et la noblesse bruxelloises. L’industrie a disparu d’un paysage auderghemois désormais tourné vers des commerces (chaussée de Wavre), des multinationales (boulevard du Souverain et avenue Herrmann-Debroux) et une partie des institutions européennes (quartier Beaulieu).
Les vestiges du passé demeurent toutefois nombreux avec l’Abbaye de Rouge-Cloître, le Prieuré de val-Duchesse, le Château de la Solitude, le Château Sainte-Anne, le château de Trois-Fontaines. Mentionnons encore le Centre scolaire du Souverain, datant du début du XXe siècle, dont le préau fut tout récemment classé et le Centre d’Art de Rouge-Cloître, berceau de pinceaux aussi courus que Jean-Baptiste Degreef, Auguste Oleffe, Léon Houyoux etc.
En dépit de l’intensification du trafic routier (en cause : l’accès à l’autoroute Bruxelles-Namur), Auderghem a su sauvegarder son caractère vert et résidentiel, où il fait bon vivre. Comme dans le paisible village d’autrefois…