C'est une option soutenue de longue date par Auderghem et qui est désormais d'application dans la zone de police Marlow : depuis quelques mois, les policiers qui interviennent dans la commune sont équipés de bodycams. Ce dispositif léger qui filme l'intervention des agents se révèle particulièrement efficace pour faire descendre la pression quand les situations se tendent. Un usage très encadré et, heureusement, assez rare.
La bodycam (ou camera piéton) se présente sous la forme d’un petit boîtier noir, installé au niveau du torse de l’agent.
"Sur la zone Marlow, nous disposons désormais de 40 bodycams qui sont destinées aux agents de terrain dans leurs missions de contact et d’intervention", précise Laurent Masset, porte-parole de la police. “Les agents les actionnent principalement dans des situations conflictuelles, en cas d’arrestation de personnes particulièrement agitées par exemple".
Concrètement, quand il l’estime nécessaire, le policier prévient le contrevenant qu’il va enclencher la caméra, ce qui a généralement pour effet de calmer un peu les esprits et d’adoucir les comportements. En plus d’une désescalade rapide de la tension, les premiers retours confirment que ce nouvel outil permet aussi un meilleur compte-rendu des interventions.
Évidemment, la caméra ne tourne pas en continu. "L'usage de la bodycam est très circonstancié et finalement assez rare. Il faut quand même garder à l’esprit que l’extrême majorité des interactions entre les policiers et la population se passe bien". Et quid de l’utilisation des images ? "Elle sont stockées et ne sont visionnées que si une enquête l’exige, en cas de contestation ou de délit de fuite par exemple".
Pour rappel, la zone de police Marlow a été la première de la Région à généraliser ce dispositif. Actuellement 100 agents ont été formés à son utilisation.
Confinement : un fort impact sur les chiffres
Même si les chiffres ne sont pas encore consolidés, les tendances 2020 de la criminalité sur la zone Marlow sont très nettes : d'une part, une baisse importante de la criminalité générale et, d'autre part, une hausse des fraudes sur Internet. "À Auderghem, comme sur toute la zone, le confinement a eu un impact majeur sur la criminalité", résume Laurent Masset, porte-parole de la zone de police. “On constate par exemple une baisse de 30 à 35% du nombre de cambriolages, ce qui est logique puisque les habitants sont plus restés chez eux. Mais sur la même période, les escroqueries sur Internet ont augmenté de 50%, un chiffre à mettre en corrélation directe avec la hausse des achats en ligne". Autre fait marquant : la hausse des vols de vélos, "certainement liée au fait que ce mode de transport est privilégié par la population depuis le confinement." La zone de police rappelle l'importance de signaler systématiquement les faits de criminalité, y compris ceux commis en ligne. "Les victimes peuvent facilement déposer plainte sans se déplacer via le formulaire accessible sur www.police.be".
Chaque année, la police locale publie les chiffres de criminalité sur son site Internet. Ceux-ci sont accessibles librement sur www.police.be/5342/fr