Les parents pourront aussi honorer les foetus sans existence légale

Pour offrir un lieu de recueillement aux parents d’enfants décédés avant le terme ou après leur naissance, la Commune a décidé de réaménager une parcelle du cimetière communal pour créer le "Jardin des Étoiles".

Celui-ci comprend deux espaces : le premier est dédié aux enfants décédés avant 12 ans et le second aux foetus sans existence légale.

"Il existait déjà une parcelle réservée pour les enfants dans le cimetière d’Auderghem", rappelle Anne Fenaux, conseillère Petite Enfance en charge du dossier pour les échevinats de l’État Civil et de la Petite Enfance, "mais celle-ci manquait d’intimité et ne se prêtait pas vraiment au recueillement".

Face à ce constat, décision a été prise d'aménager complètement cet espace. "Nous avons opté pour une végétation enveloppante qui permet de bien délimiter la parcelle et d’offrir plus d’intimité. Des fleurs sauvages, une vasque d’eau et un banc ont également été ajoutés pour amener un peu de poésie et intégrer ce lieu dans la biodiversité naturelle du cimetière".

Si la forme a évolué, la destination du lieu a également été repensée. "Nous avons été particulièrement sensibles aux témoignages de plusieurs parents d’enfants décédés avant le 180e jour de grossesse. Devant l’impossibilité d’inhumer leur enfant, ils nous ont fait part de l’importance d’un lieu de sépulture, même symbolique, dans leur processus de deuil".

Pour répondre à ce manque, un espace dédié et un Arbre aux Étoiles ont été placés au centre de la parcelle. Les familles touchées par un décès périnatal pourront accrocher à cette sculpture en fer forgé une petite étoile avec le nom de l’enfant disparu.

"Il ne faut pas croire que la perte d’un enfant in-utéro est moins traumatisante. C’est un deuil invisible, singulier et parfois sous-estimé par l’entourage".

Le Jardin des Étoiles a été officiellement inauguré le 14 mai à 14h.