Depuis leur arrivée sur les trottoirs bruxellois, les trottinettes en libre-service ont suscité les plaintes des piétons. Laissées souvent n’importe où et mouvantes en fonction du vent, elles encombrent l’espace public. Il s’agit là d’une source de gêne importante pour les autres usagers des trottoirs, qui doivent parfois slalomer entre les trottinettes laissées çà et là.
Face à ce phénomène, les agents communaux dressent des procès-verbaux sur base de notre règlement général de police (article 55 §§ 1 et 8 et 56) à l’encontre des utilisateurs et des sociétés de location. Des autocollants sont apposés sur chaque véhicule qui contrevient à notre règlement.
Malheureusement, nous devons constater que cette verbalisation ne suffit pas à enrayer le phénomène. Les utilisateurs continuent à abandonner leur véhicule un peu partout, sans faire attention aux autres usagers.
La commune d’Auderghem comptait donc fortement sur la mise en œuvre de l’ordonnance régionale de mars 2022 qui devait nous permettre d’interdire le stationnement, d’obliger l’usage des drop-zones définies en concertation avec les opérateurs ou d’autoriser le stationnement dans le respect du code de la route. L’ordonnance prévoyait également que les opérateurs limitent la vitesse des engins à 25km/h et que les plateformes disposent de 12h pour retirer un véhicule stationné à un mauvais endroit.
Cependant, la mise en œuvre de cette ordonnance prend énormément de temps. La commune d’Auderghem a donc décidé de renforcer son arsenal contre le stationnement sauvage des véhicules partagés en prévoyant des zones de stationnement spécifiques sur son territoire. Les emplacements seront définis en fonction des zones de concentration des véhicules et des constatations de terrain de la part des agents communaux. Un règlement communal validant cette décision sera soumis à l’approbation du conseil communal à la rentrée 2022.
La commune d’Auderghem encourage l’utilisation des moyens de transport partagés, mais cela ne veut pas dire que tout le monde peut les abandonner là où il le souhaite. Nous vivons en communauté, et chaque citoyen(ne) a un rôle crucial à jouer dans le respect d’autrui, et notamment des piétons.