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Rénovation énergétique : quand isolation et utilisation rationnelle vont de pair

Aujourd’hui, l’isolation thermique des logements est devenue une priorité pour de nombreux Bruxellois. Les obligations légales, telles que définies dans le CoBrACE et reprises dans le Certificat PEB, ont pour objectif de réduire les consommations d’énergie des bâtiments et, par conséquent, les émissions de CO2. Pour y parvenir, il est crucial de prendre conscience qu’une bonne isolation aide à garantir un confort thermique mais n’engendre pas, à elle seule, une réduction de nos consommations. C’est notre comportement qui induit, ou pas, cette réduction de consommations.

Faire la distinction entre consommation théorique et réelle

Le Certificats PEB indique une classe énergétique sur base de températures standardisées, et donc de consommations théoriques. Le certificat a été conçu ainsi afin de pouvoir comparer les bâtiments entre eux sans tenir compte des comportements. En réalité, on constate que les consommations réelles sont bien souvent inférieures aux consommations théoriques indiquées dans les certificats PEB pour les bâtiments avec un mauvais score. Des études réalisées dans des pays voisins ont aussi démontré que le gain théorique (financier) attendu se transforme plutôt en un gain de confort et moins en réduction des consommations. Le gain financier réel est donc inférieur au gain théorique annoncé dans les certificats PEB. C’est ce qu’on appelle l’effet rebond.

Si nous n’attachons donc pas une grande importance à nos comportements, les efforts dédiés à l’isolation feront augmenter notre confort thermique sans réduire nos consommations d’énergie.

C’est ici qu’entre en jeu la notion de Slowheat qui consiste à rechercher le confort thermique de nos corps et non une température de confort de nos intérieurs.

Se déshabituer à un confort « standardisé »

A Bruxelles, la stratégie est d’isoler les maisons et d’avoir un système de chauffage central. Cette conception de confort thermique standardisé, à savoir avoir un logement où il fait chaud partout, est récente. Mais est-il utile de chauffer toute une pièce alors qu’on ne se trouve que dans une partie de celle-ci ?

« Dans le courant SlowHeat, on chauffe les corps et non pas les volumes. » indique Sophie Holemans, conseillère chez Homegrade.

Le courant SlowHeat invite à se débarrasser des solutions de facilité et à réfléchir à d’autres options plutôt que de simplement augmenter la demande au niveau du thermostat. Il ne cherche pas à éteindre les radiateurs à tout prix mais bien à faire prendre conscience des éléments qui influencent notre sensation de chaud ou de froid.

Chauffer moins ou chauffer au plus juste ?

Pour que le corps soit confortable, il faut avant tout être conscient qu’il n’existe pas qu’une seule solution ni un seul besoin. Le confort thermique passe par l’écoute de ses besoins. Il dépend de notre physiologie (âge, corpulence, santé, etc.), de notre état de fatigue, de digestion, de notre habillement, de notre activité physique ou encore de nos habitudes face au froid. De nombreux facteurs extérieurs entrent également en jeu tels que l’humidité, la température des murs, le type de matériaux qui nous entoure ou l’exposition au soleil.

Pour maintenir un confort thermique corporel lorsqu’il fait froid, on augmente classiquement le thermostat pour faire en sorte que l’air ambiant atteigne une certaine température. Une autre stratégie consiste à agir plus localement en chauffant uniquement l’endroit où l’on est et pour la durée durant laquelle on s’y trouve, avec par exemple des panneaux radiants. On peut également se concentrer sur le maintien de la chaleur du corps par des vêtements thermiques, en buvant un thé bien chaud, en utilisant une bouillote ou des pédales sous la table pour maintenir une activité et faire circuler le sang.

De nombreuses options, simples et peu coûteuses pour l’environnement existent. Il convient aussi de chercher la solution selon l’activité en cours. Les besoins en chaleur ne seront pas les mêmes selon que l’on se trouve en activité dans la cuisine ou en train de télétravailler dans le bureau.

« Tout est une question d’habitude. À la fin de l’été, une température de 16°C sera considérée comme particulièrement froide. À l’inverse, cette même température sera très appréciée en plein hiver. » indique Charles Julian, conseiller chez Homegrade. « Durant la crise énergétique également, beaucoup d’entre nous ont fini par s’habituer à des températures plus basses. Même si l’adaptation n’a pas été des plus faciles, de nombreux ménages se sont rendus compte qu’ils pouvaient vivre de manière tout aussi confortable. »

Réguler son chauffage central et ses vannes thermostatiques

La plupart des habitations bruxelloises fonctionnent avec un système de chauffage central. Pour ajuster au mieux la consommation à ses besoins et ainsi réguler le système, il convient de maîtriser le thermostat et les vannes thermostatiques. Pour en savoir plus, découvrez notre article « Retour du froid : comment bien gérer le chauffage chez soi ».

Comment Homegrade peut vous aider ?

Homegrade est le centre de conseil et d’accompagnement sur le logement privé en Région de Bruxelles-Capitale. Il s’adresse à tous les particuliers - locataires, propriétaires ou copropriétaires - qui désirent améliorer la qualité de vie dans leur logement et en réduire l'impact environnemental. Homegrade guide chaque Bruxellois vers une utilisation et une rénovation responsables de son logement.

Téléphone : 1810 ou 02 219 40 60 (du mardi au vendredi de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h)
Guichet : place Quetelet 7 – 1210 Bruxelles (horaires à consulter sur le site web de Homegrade)
En ligne : www.homegrade.brussels