Safe.brussels est fier de dévoiler sa toute première analyse détaillée sur le vol de vélo en Région bruxelloise. Cette étude, réalisée en collaboration avec les services de la Direction Coordination et Appui Bruxelles de la Police Fédérale, est désormais disponible en intégralité sur le site de safe.brussels.
La RBC pédale en tête : montée en puissance du cyclisme
L’analyse met en lumière l’évolution rapide de l’usage du vélo en Région bruxelloise au cours des dix dernières années. Depuis 2010, le nombre de vélos aux points de comptage de référence a été multiplié par cinq, en réponse à divers facteurs tels que la congestion automobile, le développement d’infrastructures cyclables, la quête de modes de transport plus sains et non polluants, ainsi que la popularité croissante des vélos électriques.
Dans le cadre du plan Good Move, la Région bruxelloise ambitionne de tripler la part modale du vélo pour les trajets courts d'ici 2030, visant à atteindre 15% d'utilisation. Cependant, cette augmentation de l'usage s'accompagne d'une hausse préoccupante des vols de vélos.
Augmentation des vols de vélos
Le vélo est un « produit chaud » à voler, particulièrement en milieu urbain, et Bruxelles ne fait pas exception, même si rien ne permet d’identifier une spécificité par rapport à d’autres grandes villes européennes. Entre 2015 et 2022, les faits de vols de vélos signalés en RBC ont augmenté de 70%, passant de 2.900 à 5.001. Cette tendance ne constitue pas seulement une atteinte aux biens, mais également une entrave significative à la mobilité des citoyens. De nombreux utilisateurs potentiels renonceraient d’ailleurs à acheter ou à utiliser des vélos par crainte du vol.
Un phénomène généralisé et complexe
L’analyse fournit tout d’abord une vue d'ensemble du phénomène du vol de vélo en région bruxelloise, le comparant avec d'autres grandes villes européennes. Les données des enquêtes de victimation auto rapportées reprises dans l’analyse permettent ensuite de mettre en avant la sous-estimation et la sous-déclaration des vols de vélo en RBC.
En outre, une répartition géographique distincte est observée pour les vols : le centre de Bruxelles étant plus touché par les vols dans l’espace public, tandis que la périphérie est davantage concernée par les vols dans le domaine privé. La relation entre l’usage et le vol de vélo est finalement décrite pour le territoire de la RBC en utilisant les données de déplacement enregistrées par l’application Strava : plus un territoire est une destination de cyclistes, plus on y dénombre de vols de vélos (en particulier dans l’espace public).
Quelques initiatives existantes en RBC en matière de prévention et de lutte contre le vol de vélo sont reprises en fin de l’analyse, illustrant la prise en considération du phénomène par les autorités.
Cette analyse met en exergue la complémentarité et la bonne collaboration des services de la Direction Coordination et Appui Bruxelles de la Police Fédérale et de safe.brussels, qui ont permis d’offrir une vision claire et détaillée de la problématique du vol de vélo en région bruxelloise.
