Question orale de Monsieur Didier Molders (LB) relative à l'occupation du stade communal
Madame l’Echevine des sports,
Le 13 février dernier est sorti un article concernant la délocalisation vers le stade de Watermael-Boitsfort du match de 1/4 de finale de la Coupe de Belgique de rugby.
Il est noté que le terrain destiné à la pratique du rugby n’est pas adapté pour accueillir un tel événement. Une demande avait été introduite par les Brussels Citizens Rugby pour bénéficier du terrain numéro 1 réservé à l’équipe première de football.
En effet, il est dommage pour la commune et le club de rugby de ne pas vivre ce bel événement dans notre stade.
Dès lors,
- pouvez-vous m’expliquer pour quelles raisons l’autorisation pour l’occupation du terrain numéro 1 n’a pas été délivrée?
- des solutions sont-elles envisagées par la commune en vue d’adapter le terrain attitré du rugby à leur usage actuel?
Je vous remercie pour vos réponses.
Didier Molders
Chef de groupe LB
- Réponse de Madame Eloïse Defosset, Echevin
Monsieur le Conseiller communal,
Je vous remercie pour votre question.
Il est vrai que la déception du club de rugby et de ses supporters, dont je fais partie d’ailleurs, est compréhensible, et même normale vu la performance sportive dont nous parlons.
Vous l’avez dit vous-même, le terrain n°1 (T1) est réservé au football, tout comme le terrain n°3 (T3) est attitré au rugby. L’usage des terrains n’est donc pas le même selon la pratique du foot ou du rugby. Une convention a été signée entre la Commune et la RUA (l’équipe première de football) qui lui réserve l’occupation dudit terrain.Aussi importante soit la rencontre, il n'était en rien souhaitable de prendre le risque d'abîmer plus encore le T1 (qui l'est déjà vu les conditions climatiques actuelles (neige, gel, etc.)), et impacter excessivement le reste de la saison de l'équipe première de football vis-à-vis de laquelle, je vous l’ai dit, la Commune a des engagements. Il est incontestable que le T3 n'est pas adapté pour un tel événement si bien que sa délocalisation était la meilleure option. Combien de clubs plus modestes déménagent le temps d'un match pour rencontrer une grande équipe lors d'un match de coupe? C'est en fait assez fréquent. Force est aussi d'ajouter qu'un événement accueillant plus de 500 personnes sur un site fermé nécessite des mesures particulières impliquant nos services de police et communaux de prévention, de la mobilité et des sports. Une fiche d'évaluation et un plan d'intervention et d'urgence sont aussi nécessaires au regard de la loi. Outre le fait qu'il était trop tard pour boucler tout cela vu les délais serrés dont il était question, je suis tentée de dire que nos infrastructures, et le T1, ne sont pas vraiment plus adaptés que le T3 pour de tels événements sans ajouts d'infrastructures mobiles pouvant absorber tout ce monde (buvette, sanitaires, etc.). Il fallait donc pouvoir l'admettre et accepter de jouer ailleurs cette fois-ci. Concernant le T3, il faut poursuivre les investissements lorsque les travaux relatifs aux hangars du Service de la Voirie seront achevés. Il faut que le terrain réponde pleinement aux normes édictées pour la tenue de matchs de 2e division. Au besoin, il faudra planifier les quelques travaux nécessaires en la matière. Oui, l'entretien du T3 doit faire l'objet d'une attention particulière vu son usage actuel. Un contact sera pris avec les services pour voir ce qui peut être amélioré. Il est aussi prévu d’étudier la faisabilité pour le placement de tribunes en vue de l’introduction d’une demande de subsides. Le club de rugby compte 250 membres. C'est réjouissant mais appelle aussi à la prudence. Les infrastructures dévolues au rugby ne sont pas appelées à se développer. Pour augmenter sa capacité, il faudra peut-être envisager sa transformation en synthétique. Ceci pour dire que toute infrastructure a ses limites de capacité et que celles-ci conditionnent la croissance possible du club. Notons enfin que la commune compte d'autres infrastructures sur son territoire dont elle n'a pas la maîtrise. L'ADEPS est de celles-là. Peut-être y a-t-il là des solutions?