Question orale de Monsieur Jérémy Van Gorp et de Madame Martine Maelschalck (MR-Open VLD) : présence de cyanobactéries au sein des étangs du Rouge-Cloitre
Monsieur le Bourgmestre,
Monsieur l’Échevin,
Il a été relaté dans la presse durant le mois d’aout que des bactéries dangereuses sont apparues au Rouge-Cloître, à l’étang des pêcheurs dans la commune d’Auderghem.
L’article relate que l’eau contiendrait des cyanobactéries également appelées des « algues-bleues » qui pourraient s’avérer dangereuses pour les hommes et mortelles pour les animaux.
Ce n’est pas la première fois que nous observons ce type d’algue au sein des étangs du Rouge-Cloitre. Pas plus tard que l’année dernière, en août 2018, la presse relatait également le cas.
Pouvez-vous nous indiquer :
- D’où proviennent ces algues ?
- Quelles mesures peuvent-être mises en place pour remédier à la situation et garantir la sécurité des lieux ?
Réponse de Monsieur Alain Lefebvre, Echevin
Lorsque la région nous a proposé de mettre en place une expérience de natation dans les étangs, nous avions notamment mis en évidence les risques liés à ces algues.
C’est une expérience qui, comme nous le pressentions, a fait « plouf » vu les annulations en série.
Ma réponse est alimentée par les considérations publiées par Bruxelles-Environnement.
Les cyanobactéries, également connues sous le nom d’algues bleues, sont des microorganismes naturellement présents dans tous les étangs de la Région bruxelloise et même dans le canal.
Leur présence constitue un problème quand elles deviennent quantitativement dominantes. La prolifération naturelle également est reconnaissable par la présence d’un film vert bleuté à la surface de l’eau.
Les concentrations des cyanobactéries deviennent alors telles qu’elles provoquent des nuisances olfactives accompagnées de risques pour la biodiversité et pour la santé publique ; les puissantes toxines, généralement des neurotoxines, secrétées par certaines espèces peuvent causer de sévères empoisonnements chez l’homme et provoquer la mort de certains animaux (oiseaux, poissons, chiens...).
Le développement des cyanobactéries est favorisé par les changements environnementaux (canicule, sécheresse, eaux troubles...) et par l’eutrophisation des étangs, dont l’enrichissement provient du nourrissage des oiseaux d’eau avec du pain. C’est la raison pour laquelle, il est demandé de ne pas leur jeter de nourriture.
En temps de canicule, il est recommandé à la population d’éviter tout contact avec la peau, d’inhaler ou d’ingérer l’eau des étangs. Par ailleurs, il est demandé de ne pas pêcher et d’éviter toute activité nautique.
Dans le cadre de la gestion des étangs, Bruxelles Environnement applique la prévention journalière.
En plus des campagnes d’affichage et des autres actions d’information et de sensibilisation du public, des mesures sont prises afin de limiter aussi efficacement les amas d’algues notamment par la réintroduction de plantes naturellement présentes dans les étangs en équilibre.
En outre, une surveillance étroite des étangs à risque est assurée quotidiennement. Lors d’une crise, les cadavres des animaux sont enlevés par les agents de Bruxelles Environnement et divers travaux d’assainissement sont entrepris au cas par cas.
Selon Bruxelles-Environnement, il n’existe pas de mesures curatives.
Toutefois, un traitement expérimental au peroxyde d’hydrogène à concentration très faible dans le plan d’eau semble donner des résultats prometteurs contre les cyanobactéries et, cela, sans risque pour la faune, la flore et les autres espèces de phytoplancton. Les études se poursuivent notamment à l’université d’Amsterdam.