Ce mois de juin, la région a lancé les premières consultations sur le plan d'aménagement directeur (PAS) Delta - Herrmann-Debroux. Celui-ci porte sur le réaménagement complet de l'entrée de ville avec un fait majeur : pour la première fois, la destruction du viaduc est officiellement planifiée. Du côté de la commune, on se réjouit. Et on insiste sur plusieurs conditions préalables, dont la participation des Auderghemois à ce projet déterminant pour leur avenir.
Le 8 mai dernier, le gouvernement bruxellois a officiellement chargé Perspective.brussels, l'organisme chargé de la planification territoriale, de réaliser un plan d'aménagement directeur pour la zone s'étendant du carrefour Léonard jusqu'à Delta. Objectif : réaménager l'entrée de ville. " C'est un moment important pour Auderghem ", souligne l'échevin de l'Urbanisme. " Quand, il y a 15 ans, nous avons lancé le débat sur la viaduc avec François Schuiten, on nous a gentiment ri au nez. Mais aujourd'hui, tout le monde s'accorde pour dire que ce genre d'infrastructure n'a plus sa place en ville. Et les études le prouvent désormais : la seule façon de réduire la pression automobile, c'est de réduire la capacité d'entrée ".
La phase de consultation lancée par Perspective.brussels ne porte pas encore sur le plan proprement dit mais bien sur l'état des lieux ainsi que sur la définition des enjeux et du périmètre. " C'est une première étape qui doit permettre d'engager la débat ", explique le bourgmestre faisant fonction. " Le projet devra ensuite se nourrir du travail des experts et de différentes études d'impact mais pas uniquement : les Auderghemois devront être activement associés à l'élaboration du plan. Nous l'avons démontré avec Auderghem 21 : une participation citoyenne à large échelle est possible. Pour un projet aussi déterminant que le pad, nous voulons un processus de participation au moins équivalent ".
La commune sera également très attentive aux options qui seront prises en matière de mobilité. " Le remplacement du viaduc par un boulevard urbain ne pourra se faire sans la mise en place préalable d'alternatives crédibles ", insiste l'échevin de l'Urbanisme qui cite notamment la création de P+R reliés au réseau de transports publics ainsi qu'une réduction de capacité en amont des trois fontaines pour éviter la dispersion du trafic dans la commune.
" On sait aujourd'hui que le viaduc a une durée de vie limitée. Certes, c'est un projet à très long terme, 10 ou 20 ans , mais prévoir aujourd'hui de le remplacer, c'est s'assurer qu'on agira de manière mesurée et réfléchie le moment venu ". Pour qu'un jour, Auderghem retrouve le visage " Entre ville et Soignes " qu'elle arborait avant qu'une autoroute ne la traverse de part en part...