Coopération internationale
Entre les communes :
- d'Auderghem : 9 km², 32.871 habitants ;
- d'Amerzgane : 700 km², 28 douars (villages), 11.000 habitants ;
- d'Aït Zineb : 575 km², 24 douars, 9.724 habitants.
Ce projet communal, soutenu par la Maison de la Prévention et le service Solidarités, est entièrement financé par la Direction générale développement et ce via l’Association de la Ville et des Communes de Bruxelles-Capitale (AVCB).
Présentation des trois communes
Objectif général
Contribuer à renforcer les communes marocaines dans leur politique de développement humain. Plus spécifiquement le programme tend à renforcer les capacités des communes partenaires en termes de planification, de suivi et d’évaluation des projets sociaux intégrés et coordonnés au bénéfice des citoyens, en général, et des plus défavorisés, en particulier.
La première préoccupation des habitants consiste à améliorer leur quotidien. Le Maroc vit actuellement une période d’évolution sociale. Les mentalités changent, les autorités communales marocaines apprennent à être de vrais partenaires des milieux associatifs locaux. C’est notamment dans ce cadre que notre commune vient en soutien et ce en partageant son expérience avec les fonctionnaires des communes du Sud.
Origine du partenariat
En 2007, un membre du conseil communal auderghemois propose au service Prévention d’entrer dans le Programme de coopération internationale communale. La commune d’Auderghem initie des contacts avec des intervenants du secteur associatif actifs dans la région du Sud du Maroc. Ceux-ci ont orienté les autorités communales auderghemoises vers les communes marocaines d’Amerzgane et Aït Zineb qui ne formaient qu’une seule entité jusqu’en 1992, mais qui ont gardé une très grande proximité malgré le découpage administratif.
Principales réalisations du partenariat
L’année 2007 a été consacrée entièrement aux négociations et à la signature du protocole de collaboration, ainsi qu’à la signature de la convention spécifique relative à la phase 2008-2012 du Programme.
L’année 2008 pour sa part, fut marquée par la création d’un service de l’action sociale au sein des deux administrations communales marocaines. Cette phase de création a été précédée par une phase de définition du concept même d’action sociale dans un cadre de vie marocain, lequel est sensiblement différent de ce que l’on entend par action sociale dans nos contrées.
En 2009, le service de l’action sociale s’ancre un peu plus au sein des communes et fait ses premiers pas vers le tissus associatif local en cartographiant ses activités et domaines d’actions. La même année, débute également l’organisation et la participation des fonctionnaires à un panel de formations visant le renforcement de leurs compétences et celles des associations dans leurs services fournis à la population.
En 2010, les principales activités se situent dans la continuité du panel de formations lancée l’année précédente. Les fonctionnaires et associations bénéficient ainsi de formations dans différentes thématiques allant de l’action sociale aux techniques de planification et de diagnostic social. Les travaux préparatoires à la création d’un service de prêt de matériel sont initiés.
En parallèle des activités réalisées dans le cadre du programme, les deux communes ont élaboré leur plan communal de développement (PCD) grâce à un programme d’appui à la planification communale. Ce programme vise à renforcer la place institutionnelle de la commune dans le processus du développement territorial. La rédaction du PCD a été précédée par l’élaboration du diagnostic territorial participatif.
En 2011, le service de prêt de matériel débute ses activités. Le service met gratuitement du matériel de sport, de formation et de sonorisation à disposition des associations locales et, par cette voie, des citoyens des deux communes. La gestion du service et du matériel est assurée par les fonctionnaires du service de l’action sociale. L’année a également été rythmée par l’organisation et la participation à quatre modules de formation à destination des fonctionnaires et des associations.
En 2012, outre la continuité des différentes formations, le service de l’action sociale s’essaye à la pratique de gestion d’appels à projets. Ils élaborent l’ensemble des étapes de création d’un appel à projet, passant de l’établissement des critères de sélection, de la rédaction de l’avis à l’établissement des grilles de notation pour le jury. L’appel à projets vise le soutien d’associations proposant des actions dans le cadre de la lutte contre le décrochage scolaire. S’agissant d’un premier exercice en la matière, l’appel à projets lancé s’avère rapidement trop flou et trop peu cadré, ce qui entraîne comme conséquence que les fonctionnaires ont du mal à se positionner dans leur rôle de présélection. Afin de garder toute transparence et une équité dans la répartition des 20.000€ prévus, il est décidé d’interrompre le processus.
En 2013, l’appel à projets est complètement remanié et les fonctionnaires remédient aux lacunes de sa première mouture. La thématique choisie reste la lutte contre le décrochage scolaire et, cette fois, à l’issue du processus mené en toute transparence et dans le respect des critères clairement définis au préalable, huit associations bénéficient d’un soutien financier pour le lancement des différents projets proposés.
En 2014, pour la première fois, le service s’est essayé à la rédaction d’un rapport annuel et a rédigé une enquête de satisfaction à l’attention des usagers du service.
Le programme 2008-2012, prolongé jusqu’en 2013, prend fin et les travaux préparatoires à la phase 2014-2016 sont entamés en parallèle.
Malheureusement, le programme a été forcé de suspendre ses activités en 2014 jusqu’au début de l’année 2015, vu les retards importants dans le déblocage des fonds suite à la crise politique qu’a vécu la Belgique.
En mars 2015, la phase 2014-2016 est lancée. Le gros chantier concerne le lancement d’un deuxième appel à projets, dans la même thématique de la lutte contre le décrochage scolaire. Cette année 40.000€ sont prévus pour soutenir ce secteur de développement.
Le Programme prévoit également la création d’une bibliothèque dans la commune d’Aït Zineb, continue son effort en termes de formation et lance les prémisses d’une forme de coordination sociale au sein des communes.
Quelques exemples des projets soutenus dans le cadre de l’appel à projets :
- Organisation par l’association Al Amal d’une campagne de sensibilisation à la lutte contre le décrochage scolaire ;
- Création par l’association Aghbalou d’un cours d’appui et d’aide aux devoirs pour les 200 élèves du village de Tikirte ;
- Création par l’association Annacer d’une classe de maternelle permettant aux 24 enfants jusqu’alors non-scolarisés de rejoindre l’école du village de Taourirte.
Quelques exemples de conséquences indirectes du partenariat :
Pour les partenaires marocains :
- acquisition d’une capacité à conceptualiser l’action sociale dans une commune rurale marocaine ;
- organisation d’une exposition des produits artisanaux d’associations féminines ;
- organisation d’une caravane médicale ;
- création d’une bibliothèque/école de devoirs à Amerzgane ;
- acquisition d’un véhicule pour le transport scolaire ;
- acquisition d’une ambulance ;
- …
Pour la commune d’Auderghem :
- Un voyage pour l’abl seniors auderghem en 2012 ;
- Deux voyages de jeunes dans le cadre du projet d’autofinancement de la Cellule éducative de la maison de la prévention (CEMPA) ;
- L’accueil au printemps 2015 de 23 enfants provenant d’une école primaire de Ouarzazate dans le cadre d’un voyage scolaire.
Personnes de contact en Belgique
Saïd Benallel - sbenallel@auderghem.brussels
Julien Van Waes - jvanwaes@auderghem.brussels
Personnes de contact au Maroc
Commune rurale d’Amerzgane : Zaina Ben Hsain - z.benhsain@live.fr
Commune rurale d’Aït Zineb : Mohamed Chakir - chakirmoha@hotmail.com
Présentation des trois communes
Auderghem
Auderghem est une commune plutôt verte. Située dans le Sud-Est de la Région bruxelloise, elle regroupe 32.871 habitants. La forêt de Soignes recouvre une partie importante du territoire (un tiers de sa surface, au sud-est de la commune, avec le Rouge-Cloître et Notre-Dame-au-Bois comme limites). La densité de la population s’élève à 3.640 hab./km².
Le profil de la Commune est plutôt "résidentiel" et son activité économique se centre principalement sur le secteur tertiaire (services et bureaux). Le revenu moyen par habitant se situe dans la moyenne supérieure de la Région de Bruxelles-Capitale, alors qu’environ 14 % de sa population connaît le chômage ou vit avec un revenu d’intégration. Auderghem se dualise sensiblement et connaît donc une augmentation des problèmes liés à des situations de précarité socio-économique.
Le partenariat avec les deux communes marocaines est l’occasion pour les employés communaux, et indirectement pour la population, d’une ouverture et d’un enrichissement important.
Aït Zineb - Amerzgane
Les communes d’Amerzgane et Aït Zineb relèvent du cercle d'Amerzgane, de la Province de Ouarzazate et de la Région de Sous Massa Draa.
La Commune rurale d’Aït Zineb comporte 24 douars, dans lesquels 85 associations sont actives.
La Commune s’étend sur une superficie de 575 km². Elle compte une population de 9.724 habitants. La densité de la population s’élève à 16 hab./km².
La commune rurale d’Amerzgane comporte 28 douars dans lesquels 60 associations sont actives.
La commune s’étend sur une superficie de 700km². Elle compte une population de 11.000 habitants. La densité de la population s’élève à 18 hab./km².
Etant donné que les deux communes sont mitoyennes, elles partagent presque les mêmes caractéristiques géographiques, climatiques et socio-économiques.
Les quelques différences concernent notamment le pourcentage de personnes actives, qui est légèrement supérieur à Aït Zineb et atteint 38,3 %, dont 14,1 % de femmes. Contrairement à Amerzgane, la commune d’Aït Zineb connaît par ailleurs une évolution démographique très légèrement positive, de l’ordre de 0,21 %. La commune d’Amerzgane connaît une évolution démographique négative qui peut s’expliquer par une natalité relativement faible et une émigration masculine intense vers Casablanca, Marrakech et Agadir, ainsi que vers la ville proche de Ouarzazate.
Malgré la couverture presque totale du territoire des communes par les écoles, le taux d’analphabétisme reste très élevé, à hauteur de 42,4 %. La population féminine est la plus touchée.
Les habitants des deux communes sont issus des tribus berbères, installées historiquement aux abords des oueds (rivières) pour s’adonner à l’agriculture, à l’élevage pastoral, à l’artisanat et au commerce. L'agriculture et l’élevage constituent les principales activités de la population.
Les deux communes sont des collectivités locales de droit public, dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elles sont gérées chacune par un conseil communal élu au suffrage universel. Le conseil règle par délibération toutes les affaires qui concernent le développement économique, social et culturel de la commune. Elle exerce les compétences qui lui sont transférées par l’Etat, le tout sous la tutelle du ministère de l’intérieur. Le nombre de membres du conseil communal dans chaque commune est de quinze, dont deux femmes.
Le Président de chaque Commune est assisté dans la gestion des affaires communales par quatre vice-présidents, un secrétaire.
Voir aussi :
- Auderghem se lance dans un grand projet de coopération internationale
- En marge du programme de coopération Auderghem/Ouarzazate
- L'équipe marocaine en visite à Auderghem