Question orale de Monsieur Matthieu Pillois (LB) : Annonce de la Ministre bruxelloise de l’Environnement sur l’ouverture à la baignade de l’étang du Rouge-Cloître
Le 1er mars dernier, la Ministre de l’Environnement de la Région de Bruxelles-Capitale annonçait que, suite à une étude sur la qualité phytosanitaire des étangs à Bruxelles, 6 d’entre-eux dont un des étangs de Rouge-Cloître seront susceptibles d’accueillir des nageurs durant 6 week-ends de juillet et août.
La Ministre argue qu’il s’agit de répondre à une demande forte de la part des Bruxellois et qu’elle entend bien y répondre. La Ministre avance également qu’elle met un point d’honneur à travailler de manière rationnelle et concertée car il ne s’agit pas de nuire au travail considérable réalisé en faveur de la biodiversité.
En pratique, il s’agira d’un « essai » qui sera mené durant six week-ends en juillet et en août. L’idée est d’ouvrir chaque endroit deux après-midis du samedi et du dimanche. Sur réservation. Avec sans doute une sélection via internet et, sur place, afin de limiter le nombre de plaisanciers.
Je m’étonne tout de même de cette sortie dans la presse, sachant que le site de Rouge-Cloître fait partie d’une zone Natura 2000. Les étangs de Rouge-Cloître sont un refuge de prédilection pour certains oiseaux aquatiques qui accrochent leurs nids flottants aux branches mortes et aux arbres tombés dans l’eau. Les étangs de Rouge-Cloître sont d’importants sites de reproduction pour plusieurs espèces protégées de batraciens : grenouille rousse, crapaud commun, triton alpestre, etc. Ils abritent également de nombreux poissons dont la rare bouvière.
En plus d’un impact potentiel au niveau de la faune et de la flore, je m’inquiète également des répercussions d’un tel projet sur les conséquences en termes de mobilité dans et autour du site. On le sait, le Rouge-Cloître est un site peu accessible en transports en commun et ne disposant pas de parkings pouvant accueillir un nombre important de nageurs.
Si je trouve la démarche de réflexion sur l’ouverture de certains étangs bruxellois à la baignade intéressante, il reste, selon moi, plusieurs inconnues dans ce dossier, à propos desquelles j’ai plusieurs questions pour le Collège :
Le Collège a-t-il eu connaissance de la démarche de la Ministre de l’Environnement ?
Les autorités communales ont-elles été consultées en amont de cette sortie ? Si non, des consultations sont-elles en cours depuis la sortie presse de la Ministre ? Si tel est le cas, quels en sont les premiers retours ?
Quelle est la position du Collège par rapport à cette proposition ? Quelles sont les enjeux et contraintes identifiés par les autorités communales face à cette idée et quelles sont les solutions possibles à y apporter ?
Je vous remercie pour vos réponses.
Matthieu Pillois
Conseiller communal
Liste du Bourgmestre DéFI
En pratique, il s’agira d’un « essai » qui sera mené durant six week-ends en juillet et en août. L’idée est d’ouvrir chaque endroit deux après-midis du samedi et du dimanche. Sur réservation. Avec sans doute une sélection via internet et, sur place, afin de limiter le nombre de plaisanciers.
Je m’étonne tout de même de cette sortie dans la presse, sachant que le site de Rouge-Cloître fait partie d’une zone Natura 2000. Les étangs de Rouge-Cloître sont un refuge de prédilection pour certains oiseaux aquatiques qui accrochent leurs nids flottants aux branches mortes et aux arbres tombés dans l’eau. Les étangs de Rouge-Cloître sont d’importants sites de reproduction pour plusieurs espèces protégées de batraciens : grenouille rousse, crapaud commun, triton alpestre, etc. Ils abritent également de nombreux poissons dont la rare bouvière.
En plus d’un impact potentiel au niveau de la faune et de la flore, je m’inquiète également des répercussions d’un tel projet sur les conséquences en termes de mobilité dans et autour du site. On le sait, le Rouge-Cloître est un site peu accessible en transports en commun et ne disposant pas de parkings pouvant accueillir un nombre important de nageurs.
Si je trouve la démarche de réflexion sur l’ouverture de certains étangs bruxellois à la baignade intéressante, il reste, selon moi, plusieurs inconnues dans ce dossier, à propos desquelles j’ai plusieurs questions pour le Collège :
Le Collège a-t-il eu connaissance de la démarche de la Ministre de l’Environnement ?
Les autorités communales ont-elles été consultées en amont de cette sortie ? Si non, des consultations sont-elles en cours depuis la sortie presse de la Ministre ? Si tel est le cas, quels en sont les premiers retours ?
Quelle est la position du Collège par rapport à cette proposition ? Quelles sont les enjeux et contraintes identifiés par les autorités communales face à cette idée et quelles sont les solutions possibles à y apporter ?
Je vous remercie pour vos réponses.
Matthieu Pillois
Conseiller communal
Liste du Bourgmestre DéFI
- Réponse de Madame Sophie de Vos, Bourgmestre f.f
Nous avons reçu un mail début février nous informant d’un projet en cours « en collaboration avec l’IBGE et concernant la baignade en plein air envisagée dans divers lieux en Région bruxelloise » mais nous n’avons pas été (re)contactés avant les sorties presse. Nous attendons toujours d’ailleurs une demande officielle du cabinet de la ministre.
Suite à ces sorties presse j’ai contacté les organisateurs et ils sont venus expliquer leur projet le 11 mars dernier.
Il s’agit d’un projet qui remonterait à 2 ans et qui proviendrait d’une demande citoyenne. La baignade en plein air est une activité sportive mais aussi sociale pour les personnes de tous âges et de tous milieux. Cependant, la natation en plein air n'existe nulle part à ce stade à BXL.
La première étape a été de vérifier la qualité des eaux des différents lieux. 5 sites s’en sont sortis suffisemmant propres:
Pede (anderlecht), ceria, pêcheries, BDLC et étang 3 à RC.
L’étape suivante serait d’organiser des journées tests pour évaluer le réel souhait des citoyens et les impacts/difficultés/points d’attention divers (mobilité, environnementaux, etc).
A RC :
Il s’agirait d’une 50aine de baigneurs autorisés en même temps et sur inscription, le tout gratuit.
L’étang 3 n’accueille pas de nids de foulques (nids flottants) et de la crème solaire « bio » serait distribuée gratuitement.
Un ponton d’une dizaine de mètres serait installé pour assurer une entrée/sortie de l’eau loin des berges.
Maîtres-nageurs, cabines, poubelles, WC’s etc seraient fournis gratuitement, installés et enlevés.
Le poissons sont essentiellement des carpes (pêcheurs). Pour les tests tout semble prévu (sauf le financement !)
Il s’agit d’un projet qui remonterait à 2 ans et qui proviendrait d’une demande citoyenne. La baignade en plein air est une activité sportive mais aussi sociale pour les personnes de tous âges et de tous milieux. Cependant, la natation en plein air n'existe nulle part à ce stade à BXL.
La première étape a été de vérifier la qualité des eaux des différents lieux. 5 sites s’en sont sortis suffisemmant propres:
Pede (anderlecht), ceria, pêcheries, BDLC et étang 3 à RC.
L’étape suivante serait d’organiser des journées tests pour évaluer le réel souhait des citoyens et les impacts/difficultés/points d’attention divers (mobilité, environnementaux, etc).
A RC :
Il s’agirait d’une 50aine de baigneurs autorisés en même temps et sur inscription, le tout gratuit.
L’étang 3 n’accueille pas de nids de foulques (nids flottants) et de la crème solaire « bio » serait distribuée gratuitement.
Un ponton d’une dizaine de mètres serait installé pour assurer une entrée/sortie de l’eau loin des berges.
Maîtres-nageurs, cabines, poubelles, WC’s etc seraient fournis gratuitement, installés et enlevés.
Le poissons sont essentiellement des carpes (pêcheurs). Pour les tests tout semble prévu (sauf le financement !)
Nous sommes extrêmement sceptiques quant à l’opportunité de réaliser ces tests et ce pour plusieurs raisons :
- Les organisateurs (pool is cool) n’ont pas l’air d’être certains d’avoir les subsides à l’heure actuelle
- à quoi bon faire un test si on ne souhaite pas pérenniser le projet dans ce lieu ou si on n’en a pas les moyens ?
- Rc est déjà saturé point de vue mobilité par beau temps.
- Le risque le plus important est de familiariser la population à l’idée que l’on peut se baigner à RC et que les baignades sauvages se multiplient (hors balises énumérées plus haut), dans n’importe quel étang, dès la moindre pointe de température, avec des crèmes solaires non bio et autres débordements non prévisibles et difficiles à éviter…. Tous ces désagréments à charge de la commune évidemment
- De plus, de nombreux travaux vont avoir lieu dans les années qui viennent sur le site ce qui ne rend pas le projet aisé par ailleurs, indépendamment des contraintes liées à la biodiversité et à l’environnement.
- Enfin, les acteurs internes à l’ibge devraient se concerter car les gestionnaires du site et les porteurs du projet ne sont pas sur la même longueur d’ondes.
Bref, nous sommes en attente de complément d’information de la part de l’ibge …depuis un certain temps maintenant.